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Je souris faiblement. Qu'est ce que cette ville allait bien pouvoir m'offrir? Aucune idée de toutes manières c'était pas comme si je prenais beaucoup de place. Ce n'est pas comme si j'étais importante. Comme si je savais faire quelque chose. L'avantage était que … je mangeais peu. Et je dormais peu. Donc même si l'argent n'arrivait pas avec régularité, je me débrouillais toujours. Et puis de toutes manières vivre était un bien grand mot. Survivre serait beaucoup plus juste. Je traînais des pieds, dans la poussière. Les yeux fixé sur le sol j'en avait rien à faire de l'environnement je ne savais même pas où j'étais. Je marchais. Sans savoir où j'allais la direction que je prenais. Et quel en était l'intérêt. Personne ne m'attendait nulle part en tout cas.

Je relevais les yeux et réalisais que j'étais près du port. Je haussais les épaules et m'assis sur le rebord près de l'eau fixant la mer en dessous de moi. L'espace d'une seconde je songeais à plonger, me laisser aller aux eaux froides et même glacées vu la saison. Mais ça ne servirait à rien. Cela dit … je ne manquerais à personne, n'est ce pas. Hm. Je rigolais doucement en fermant les yeux en m'allongeant les jambes toujours dans le vide. Je fermais les yeux et écoutais les bruits aux alentours. Très peu à vrai dire, quelques bateaux fendaient l'eau. Mais pas des voiliers, on des bateaux de commerce. Et puis tout d'un coup j'entendis des pas et des bruits de rire. Je n'ose même pas ouvrir les yeux. Mais j'entends déjà leurs voix emprises à l'alcool. Le bruit des bouteilles en verre qui s'entrechoquent aussi. Mon dieu. Comme toujours … je ne sais jamais où je met les pieds. Un de mes plus gros défauts. Je me met toujours dans les situation les plus impossible. Et voilà je les entends siffler. Et s'adresser à moi. Le genre de discours que j'ai déjà entendu plus d'une fois … hé poupée qu'est ce que tu fais ici toute seule? T'as perdu ton chemin? Tu veux que je t'aide à retrouver le chemin? On peut aller se reposer chez moi si tu veux. Je sens un goût dégueulasse dans ma bouche qui remonte. Non pas maintenant! Je me relevais doucement pour les regarder. Mais voilà. Maintenant ils avaient vu ce à quoi je ressemblait et c'était plus des Mais t'es hideuse. T'as que la peau sur les os. Il fut un temps ou j'étais belle. Mais ce temps était révolu. Depuis bien longtemps. Maintenant j'étais un cadavre ambulant. Je haussais les épaules et me relevais en soupirant mais non ils m'avaient prise pour cible et ne me lâchaient pas.

[Vengeance is ruthless...]

Soirée de merde....Et oui encore. J'arrêtais plus de passer des nuits de merde sur nuits de merde. Dans une ville de merde. Je dormais encore oui mais mal. Bercé par des cauchemars en pleine nuit. Des morts de proche. Des gens qui m'étaient cher trépassaient de façon violente. Prémonitions ou problème psychologique ? J'en savais rien.....En tout cas je pensais que ca avait rapport avec mon passé....Et merde. Fallait que j'arrête de me prendre la tête pour cela.

Je me baladais en tenue d'intervention dans le port. Le seul fait de respirer l'air frais du port me faisait le plus grand bien. Je restais un moment à regarder les eaux glacées de la mer sous moi sans savoir qu'à quelques mètres, j'éviterais une tentative de viol. Je quittais ma torpeur pour continuer ma ronde fusil en main.

Plus loin j'aperçus un attroupement de dockers bourrés qui suivaient une fille. Deux hommes l'encerclèrent et un troisième l'attrapait par les bras pour l'empêcher de bouger. L'un des hommes s'approcha, un peu trop près à mon goût. Théoriquement je devrais me servir de la force létale qu'en cas de force majeur....Et puis merde la théorie. Je dégainais mon Mk. 23 et lui colla une cartouche en pleine tête. Je m'approchais encore, et tira en l'air au fusil d'assaut. Quelques dockers partirent. Un des dockers tira un revolver et tira sur la fille. Merde...Je lui tirais dessus et il était mort avant de toucher le sol. Je jetais l'arme a terre tandis que deux dockers se jetaient sur moi. Je sortis mon poignard et le lui planta dans le gorge du premier puis je brisais la nuque du second. Les autres partirent. Je récupérais mon fusil puis partit voir la fille atteinte au ventre. Une méchante blessure. La fille en question était maigre comme pas possible, me faisant pitié a voir. Je la pris dans mes bras, elle était légère comme une plume. Et je ramenais dans la voiture direction l'hôpital....

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J'étais un vrai aimant à problèmes, c'était incontestable. Je ne savais pas du tout comment est ce que c'est possible. Mais partout ou j'allais le malheur et les problèmes me trouvaient. Est ce que c'était un signe? Peut être bien oui. Et puis … on ne peut pas dire que j'étais une fille des plus saines. Non mais franchement vous m'avez vu? Maigre, pâle à faire peur. Un cadavre ambulant voilà ce que j'étais. J'essayais de m'enfuir mais ça marchait pas. Ils m'avaient dans leur ligne de mire. Je soupirais et les écoutait débiter leur discours habituel comme j'en avais l'habitude. Je savais bien ce qui allait se passer. Comme si j'avais un sixième sens pour la violence. Comme si je n'en avais jamais vu dans ma vie de toutes manières. Personne que je n'ai rencontré n'était pas violent. Même mon beau blond. Il ne m'avait utilisée que pour arriver à ses fins. Ça avait été un mensonge dès le début. Il s'était servi de moi voilà tout. Comme toujours. Tout le monde se servait de moi, alors pourquoi pas lui?

Ils approchaient de moi, ils étaient un bon nombre quand même et je me demandais comment est ce que j'allais pouvoir m'en sortir cette fois ci. Peut être que si je me laissais faire ça finirait plus vite? Après tout c'était bien ce que je faisais à chaque fois que … enfin … vous savez … Je les regardais s'approcher. Ils étaient de plus en plus menaçant alors je m'arrêtais et puis de toutes manières ils m'avaient encerclé maintenant. Je ne disais rien du tout, je n'ouvrais que très peu la bouche de toutes manières ça ne servait à rien de parler. Et encore moins avec des gens pareils. Ils me provoquaient, et je savais bien ce qu'ils allaient faire. Ce qu'ils voulaient. Et ce qu'ils auraient certainement. Parce que je ne savais pas me défendre. Si je l'avais su, j'aurais pas été dans cette situation.

Mais soudain j'entendis des balles fuser surprise je regardais de tout les côtés. Les choses s'enchaînèrent trop vite. Ou du moins pour moi. J'ai rien compris, j'ai juste senti .. une balle pénétrer dans mon ventre et tout réchauffer sur son passage. La balle me transperça et je tombais avec un bruit lourd au sol. Je sentais le sang s'échapper de moi lentement. Et le froid qui arrive … ce froid … Je ne sentais plus grand chose. Qu'est ce qui s'était passé? Aucune idée. Je tombais dans une inconscience profonde.

Je me réveillais soudainement sentant une énorme douleur dans mon ventre qui descendait vers le bas ventre et commençait un peu à s'infiltrer dans mes jambes. J'étais dans une voiture. Où j'étais? Ignorant la douleur je me relevais brusquement et me plaquais le dos à la portière et le dévisageais. Pour une fois j'allais parler.

« QUI ETES VOUS? OU SUIS-JE »

[Vengeance is ruthless...]

« QUI ETES VOUS? OU SUIS-JE »

Je la regardais dans le rétroviseur puis lui passa des compresses avant de prendre la parole.

« Mon nom est Alex Hunter, je suis un STARS. Je ne te veux pas de mal. Je t'amène chez moi pour te soigner. Compresse ta blessure et évite de bouger. »

J'arrivais à l'hôtel dans lequel j'avais établi mon nid avant de me trouver une maison. Une vraie, avec tout le confort. Je garais le gros blindé dans un coin à l'ombre pour que personne ne le voie, sortis du véhicule et la prit encore une fois dans mes bras. Je fermais la portière d'un coup de pied et le véhicule se verrouilla tout seul. Je montais les deux étages à pied avec elle dans mes bras puis m'autorisa à la laisser au sol le temps d'ouvrir la porte et d'y entrer avec elle dans les bras. Je la posais sur le canapé. J'enlevais tout mon attirail pour rester juste en uniforme sans la cagoule, le casque ou le gilet tactique. J'allais dans la salle de bain et récupéra le matériel de toubib militaire puis rejoignit la jeune femme dans le salon.

« Lève ton haut un peu pour que je puisse refermer ta blessure. >> lui dis-je tout en sortant de la sacoche des gants stériles, du désinfectant, le fil de chirurgie et une aiguille stérile. Je désinfectais la plaie puis referma la plaie sur son ventre. Ensuite je fis de même sur le trou dans son dos. Je lui indiquais de ne pas bouger tandis que je rangeais dans la sacoche et partit jeter l'aiguille et les gants dans la poubelle. Je me lavais ensuite les mains et chercha quoi faire à manger. Je retournais dans le salon pour lui demander.

« Tu voudrais manger quoi ? Crêpes, pancake, oeufs et bacon ? Je parie que tu voudrais des crêpes ? »

Un vrai sourire étira mes lèvres. Je retournais dans la cuisine et prépara ma pâte avant de faire des crêpes sautées. Savoir cuisiner me plaisait, que ce soit des plats simples ou plus complexes. J'allumais la radio et une chaîne passait un vieux tube de Tatu titré " All The Things She Said " sur lequel je chantais à tue-tête en imitant la voix des filles...Et cela tout en préparant mes crêpes. Demain il allait pleuvoir pas grave.....Puis j'entendis un put*** de coup de tonnerre qui fit trembler tout l'hôtel. Je ressortis de la cuisine avec Nutella, sirop d'érable et sucre que je posais sur la petit table du salon avant de repartir dans la cuisine et de revenir avec les crêpes et un grand sourire.