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« Elisa, Elisa. Elisa, les autr's on s'en fout... »

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Elisa DelacourQuoi!!!
Darkness Falls est hanté par

Elisa Delacour

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MessageSujet: « Elisa, Elisa. Elisa, les autr's on s'en fout... » « Elisa, Elisa. Elisa, les autr's on s'en fout... »  Icon_minitimeSam 7 Mai - 22:37

DELACOUR ELISA.


« Elisa, Elisa. Elisa, les autr's on s'en fout... »  9945ug
© Maybe + ISABELLE ADJANI

INFOS


« Nom : Delacour. 
« Prénom(s) : Elisa.
« Surnom(s) : Aucun.
« Date & Lieu de Naissance : 22 Novembre 1969, au Maroc.
« Âge : 35 ans.
« Nationalité : Marocaine.
« Groupe : Civil.
« Orientation Sexuelle : Peu importe.
« Situation Familiale : Seule.
 « Caractéristiques : Rien.
« Comment etes vous arrivé à DF ? : La fuite...



VOTRE HISTOIRE

- « Le premier train en partance pour la mer. »

Elle était là. Immobile sur le parvis de sa vie, qu'elle regardait s'éloigner à grands pas. Au revoir, pensa t-elle, tandis que les paysages se confondaient sous ses prunelles bleutées. Au revoir. Elle tourna le dos à la baie salie par trop de mains. Par trop d'adieux. Au revoir. Elle le murmura une autre fois. Encore une dernière fois. Au revoir…

- « Tout va bien ? C'était cette voix égarée à travers le brouhaha continuel du train, qui s'adressait à elle. Fantôme lointain.
- Pourquoi ? Il y a un problème ? Répondit-elle, en daignant poser sur l'intrus un bref regard.
- Je peux vous offrir un verre ? Ce fut un sourire contre ses attentes. Devant cette proposition attendrissante. Mais elle n'ajouta rien, pour autant. Se reposa de nouveau contre la vitre simplement.
- Vous êtes sûr ? Insista t-il. Et cette fois, elle ne put s'empêcher de croiser son expression visiblement inquiète.
- Ça vous ferait du bien pourtant… Elle ferma les paupières. Silencieuse. Rêveuse, peut-être. Puis, d'un ton grave, s'efforça d'articuler ces quelques mots:
- Non. Merci. »

Les effluves de sel vinrent chatouiller ses narines. Lui rappelant une enfance aux couleurs orientales, qu’elle désirait occulter. Traînant derrière elle une valise, seuls biens sous-entendant d’une vie passée, elle se laissa submergée par l’étendue océanique. Un instant, elle se compara à l’insignifiance d’un grain de poussière. Et, faisant corps avec la terre, s’allongea sur le sable fin. La caresse de ces cristaux lui provoqua un frémissement de plaisir. Une mélodie à la mélancolie familière lui revint en mémoire. Litanie d’un lointain voyage. Elle jura un instant retrouver les chaleurs étouffantes d’antan sur sa peau blanche. Ainsi, prise d’une grimace certaine, elle s’empressa de regagner le remblai.

- « Vous tombez bien. Je cherche effectivement quelqu’un. L’une de nos vendeuses est enceinte, et elle va bientôt nous quitter. Vous avez des enfants… Mademoiselle, Madame ?
- Ma... Mademoiselle. Astrid Lefevre. Hésita t-elle, derrière un sourire bien trop charmant.
- Je n’aimerai pas avoir le même problème avec vous.
- Ah non, ne vous inquiétez pas. Non, le problème est réglé.
- Bien, alors revenez avec vos justificatifs de travail et on prendra un rendez-vous.
Retenant un souffle, elle enchaîna avec une soudaine maladresse :
- Ah mais je... j’ai perdu mon curriculum dans un déménagement. Mais je vous assure, je... vraiment je m’y connais en sacs et en valises.
- Ecoutez, je cherche une professionnelle, je n’ai pas de temps à perdre.
- Mais le luxe n’a pas de secrets pour moi, je vous assu... Percevant l’œil agacé de la responsable, elle se tut.
- Je suis désolée. » Conclut cette dernière qui, déjà se concentrait sur une cliente. Eprise d’une insoutenable vague de solitude, elle quitta le magasin. Se saisissant au passage d’une pochette rouge hors de prix.

- « Bonjour. Je suis Jane Morel. Je cherche du travail et je suis spécialiste en diamants et en perles.
- Je suis désolée, mais actuellement nous sommes au complet. Vous pouvez nous laisser un CV.
- Non, je n’ai pas de curriculum vitae. Mais… je préfère les entretiens. Je ne peux pas voir votre responsable. S’impatienta t-elle, tandis qu’elle essuyait un énième refus.
- Malheureusement, il est très occupé. Comme je vous le disais, nous n’avons besoin de personne. »
Bras ballants au milieu de l’entrée, elle croisa le regard de cette femme là bas. Un peu plus loin. Dont le mari semblait se perdre à travers le trop nombreux choix de bijoux.
- « Ouais, je sais… Personne n’a besoin de personne. » Chuchota t-elle, pour son propre compte.

« Elisa... Elisa… » Elle savoura les quelques notes langoureuses. Oubliant autour d’elle le bruit et le paysage. Les présences et les visages. Elles emplissaient son crâne. Animaient la moindre parcelle de son être. Si bien qu’elle devint marionnette. Guidée par les grands fils endiablés de la musique. Et peu lui importait. Les yeux curieux. Les exclamations étonnées. Elle se laissait perdre. Coupée du monde par ce simple casque sur ses oreilles. Foulant de ses pieds nus, la chaleur de l’asphalte…

Elle ne dépaysait pas dans son ensemble chic, malgré le luxe nettement imposé du hall. Au contraire. Cela paraissait normal qu’une femme de son genre ne se retrouve là. Déshabillant sous ses verres fumées la décoration Moyenâgeuse, elle prit place au petit salon. Déjà, un serveur fit irruption. Ne pouvant s’empêcher de le suivre des yeux, alors qu’il apportait la demande d’une cliente, elle la reconnut. La femme de la bijouterie.
- « Bonjour Madame. Désirez-vous boire quelque chose ?
Décontenancée, elle posa sur le jeune homme un regard troublé.
- Je… Non, je... j’attends quelqu’un… »
Empreint à la solitude de nouveau, elle bascula la tête en arrière. Paupières closent.
- « Vous fumez ?
Ce timbre. Elle ne l’avait jamais entendu, mais elle sut immédiatement à qui il appartenait.
- Ca dépend. » Il n’y eut pas un mot de plus. L’inconnue lui tendit une cigarette, qu’elle captura entre ses doigts. Lui proposant par la même occasion une flamme, qui ne fut pas de refus. Un hochement de tête en guise de remerciements et, une fois que celle-ci lui eut tourné le dos, elle l’éteignit avec hâte.

- « C’est très important pour moi… J’ai vraiment besoin de ce travail.
- Malheureusement… encore une fois, nous avons tout ce qui nous faut. Vraiment… je suis confus. Dès lors, elle sentit les yeux du responsable de l’hôtel suivre les contours de sa silhouette.
- J’ai l’impression de vous connaître. Finit-il par ajouter.
- Moi ? Non, ce n’est pas possible. Elle appuya son menton contre la paume de sa main, puis dissimula sa bouche. Gênée.
- Je me souviens d’une jeune femme qui vous ressemblait. C’était il y a… huit, neuf ans ?
- Non, je ne suis jamais venue ici. Replaçant les lunettes sur son nez, elle s’empressa de regagner la porte.
- Avec un jeune homme. Vous étiez restés assez longtemps. Trois semaines, peut-être. Dans la suite présidentielle.
- Ce n’était pas moi.
- Ecoutez, une bouche comme la vôtre. Ces yeux… Normalement, on ne peut pas les confondre. Insista t-il, en la poursuivant.
Agacée, elle fit glisser la monture de plastique noire jusqu’à l’extrémité de son nez.
- Je peux vous poser une question ?
- Je vous en prie.
- A votre avis, ça fait combien de temps que je n’ai pas fait l’amour ?
- Je… je ne comprends pas.
- Non, mais c’est juste pour savoir si ça se voit. »

- « Est-ce que je peux vous offrir un autre verre ?
Elle releva lentement ses prunelles bleutées. Méfiante. Analysant son interlocutrice du haut en bas. Celle qui, quelques heures plus tôt lui avait gentiment offert une cigarette.
- Bah non. Ça va, merci. Répondit-elle avec dédain, tout en émiettant la mie de son pain.
- Je pensais pouvoir vous aider.
- Personne ne peut m’aider.
- Vous désirez ? C’était le serveur. Appelé par les soins de l’inconnue. Devant la mine apparemment insistante de cette dernière, elle n’eut d’autre choix que de demander :
- Une tarte aux fraises. Avec un supplément de chantilly.
La jeune femme vint ensuite s’assoir à ses côtés.
- Alors, qu’est-ce qui ne va pas ?
Ne dissimulant rien de sa profonde lassitude, elle enchaîna :
- Je sors de prison. J’ai été condamné pour vol à main armée et pour complicité d’homicide involontaire. J’ai besoin d’un travail. Et je suis seule. Ah ! Et ça fait cinq ans, deux semaines et quatre jours, que je n’ai pas fait l’amour. Qu’est-ce que vous pouvez faire pour moi ?
- La tarte aux fraises contre la vérité. Répondit cette dernière, d’une voix presque blanche.
Elle soupira. Picorant négligemment une fraise de son morceau de gâteau.
- D’accord. J’ai quitté mon mari parce que ça n’allait pas. C’est vrai que je n’ai pas de travail. Je ne sais pas où dormir. Je suis seule. Mais ça ne fait que trois semaines, que je n’ai pas fait l’amour. Ca fait déjà long, non ?
- J’ai un travail à vous proposer. J’ai besoin de… disons d’une dame de compagnie. Pour les loisirs, les restaurants. Je ne supporte pas de rester seule. Même une minute.
Bien que son timbre se brisa sous la mélancolie de ses propos, elle se releva rapidement.
- Ouais… Bon benh ça dépasse mes compétences.
Les doigts de l’inconnue se refermèrent délicatement autour de son poignet, tandis qu’elle s’apprêtait à prendre la fuite.
- Vous aurez une chambre individuelle. Vous pourrez vous enfermer à clé. De toute façon, vous ne m’intéressez pas du tout. Je veux vous écouter. C’est tout.
- Et le blond qui vous offre des bijoux. Vous l’écoutez aussi ? Rétorqua t-elle.
- Oui. Mais c’est lui qui me paye pour ça. La jeune femme sembla réfléchir quelques instants, puis reprit : Je n’entrerai jamais dans votre chambre. Ni vous dans la mienne. On peut tout écrire sur un contrat si vous voulez éviter toutes… ambiguïtés.
- Vous n’êtes pas mariée ?
- Il est en voyage. (...) Helene Gauthier. Déclara alors celle-ci, en lui tendant sa main. Elle hésita. Quelques minutes. Quelques secondes. Perdue au fond de ses grands yeux bruns. Puis la lui serra.
- Elisa Delacour. »

Elle se retrouvait là, sans trop savoir pourquoi. Elle ne se souvenait plus. Comment. Et pourtant, elle était bien ici. Remontant l’allée de pavés dans sa somptueuse robe rouge. Hélène était présente également, au bras de cet homme. Elles échangèrent un regard. Un bref regard. Discret. Timide. Intime. Le temps d’une seconde. Le temps d’un instant. Pourquoi était-elle là ? Par ennui, peut-être ? Désespoir, sûrement.
- « Pardonnez-moi, mais j’ai l’impression de vous avoir déjà vu quelque part.
Posant un regard hautain sur celui qui venait de l’arracher à sa rêverie, elle soupira :
- Ca fait longtemps que les hommes n’utilisent plus cette méthode pour aborder les femmes.
- On n’oublie pas votre visage.
- Oh, ça aussi ça a vieilli !
Tandis qu’elle jouait les cents pas près du buffet, il se borna à la suivre.
- Vous êtes de la région ?
- Louise Deschamps. De passage à Nice, pour la première fois. Ca ne vous dit rien ? Bah c’est normal, on ne s’est jamais vu.
Elle fit malgré elle onduler ses hanches sous le poids de la musique. Ne lâchant de ses prunelles soupçonneuses sa soit disante « Patronne », se faire courtiser ouvertement.
- On s’est vu il y a huit ans. Au bar du Negresco. A Nice. A l’époque vous me trouviez charmante déjà. La différence. C’est qu’aujourd’hui je suis obligée d’écouter vos conneries, pour gagner ma vie. Finit-elle par s’emporter.
Quittant la salle de danse pour regagner l’extérieur, elle dépassa la silhouette voutée d’Hélène.
- Je démissionne. Je n’en peux plus de tout ce bonheur.
- Je préférais que vous soyez plus calme.
- J’étouffe ici.
- Je vous rappelle au cas où que vous l’auriez oublié, que vous êtes sous contrat.
- Je n’oublie pas que je ne suis pas un homme. Et que je n’ai pas les moyens de payer. Lança t-elle négligemment, avant de s’évanouir dans la nuit. »

- « Vous devriez aller vous baigner là.
- Non. Je préfère lire. Elisa se saisit alors d’un livre, qui lui fut aussitôt arraché des mains.
- Vous lirez plus tard. C’est pour avoir peur ça.
- A la bibliothèque de la prison c’est tout ce qu’il y avait. Répondit-elle ironiquement.
Elle ne reçut comme commentaire qu’un regard agacé. Aussi, reprit-elle :
- Je plaisante. Je l’ai acheté à la gare. J’aime bien ce qui fait peur.
- Vous devriez plutôt profiter de la vie. Aller vous baigner.
- Non, je préfère lire. Vous n’allez pas me forcer à me baigner. Il n’y a pas de close dans le contrat.
- C’est ridicule vous allez mourir de chaud comme ça. C’est la meilleure heure. Vous m’avez dit que vous adoriez la mer. Je voudrais juste que… Je voudrais juste que vous soyez heureuse. »
Elle se redressa, hésita quelques instants, puis quitta la chaise longue sur laquelle elle était installée. Ombrelle en main, elle s’enfonça entièrement vêtue dans l’eau claire. Jusqu’à ce qu’une poigne ne la retint.
- « Pourquoi vous faites ça ?
- Je n’aime pas la plage. Je n’aime pas les maillots de bain. Et en plus, je ne sais pas nager.
Un long moment, elle se sentit considérée dans un silence presque gênant.
- Venez, on va rentrer. »

Elisa fit un tour sur elle-même. Les yeux ronds comme deux billes.
- « Ca vous plait ?
- J’adore ! S’extasia t-elle, enfantine.
- Allez-y !
- Ca commence là ?
- Oui.
Elle trépigna telle une fillette à noël, avant de déposer une conserve dans le fond du cadis.
- Vous n’êtes pas concentrée.
- Oui, mais ça fait tellement longtemps que je n’ai pas fait de courses !
- Seulement c’est votre idée, moi je déteste les supermarchés. Maintenant qu’on est là, autant jouer le jeu.
Après avoir traversé un rayon, Elisa se pencha finalement vers la jeune femme, taquine.
- Qu’est-ce qui te ferait plaisir, Mon Amour pour le diner de ce soir ?
- Un poulet… avec des frites ? Non ?
- Comme tu voudras.
- Ne soyez pas si soumise. Sinon ça ne marche pas. Dîtes ce que vous pensez. Ce dont vous avez envie.
Elle haussa les épaules, et s’appropria les commandes du charriot.
- Poulet et frites, je trouve ça triste. Non, je préférais… du saumon. Du tarmac. Du champagne. Et un chocolat liégeois.
- Je n’aime pas le saumon. Je n’aime pas le poisson en général. Je n’aime pas le chocolat liégeois. Et je n’aime pas la chantilly. Par contre j’aime le riz au lait. Avec des bananes.
Elle grimaça.
- Je déteste.
- Tout nous sépare.
- Tu préfères manger du poisson, ou que je te quitte ? Face à son manque de répartie, Elisa fit celle qui s’éloignait.
- Ne me quitte pas. Je ferais ce que tu voudras. Tout ce que tu voudras. Je me fous du poulet. Je me fous des frites. Mais ne me laisse pas. Ne me laisse pas.
Surprise de cette étreinte inattendue, elle n’osa tenter le moindre mouvement.
- Mais qu’est-ce qui se passe ?
- Excusez-moi…
- C’est à cause de votre mari ? Il vous manque ?... »

- « Regardez Madame Hélène. Elle a tout. Ça n’a pas empêché son mari de… couic.
La femme de chambre dessina alors de son pouce une exécution sur sa propre gorge.
- Comment ça ? Vous la connaissez ?
- Et comment si je la connais ! Ça fait un an, qu’elle habite ici. Elle est venue juste après que son mari… couic. Elle a dit qu’elle ne pouvait plus rester chez elle.
- Et euh… comment il est ?... Stupidement, elle mima le même geste.
- D’un pont il s’est jeté, voilà… »

Elisa contempla un long moment les prunelles brunes de la jeune femme. Elle crut y déceler cette éternelle mélancolie, une pointe de tendresse peut-être également. Elle inspira profondément, brisant le silence religieux installé depuis quelques minutes déjà.
- « Je sais que votre mari ne reviendra pas. »

Ses doigts effleurèrent le tissu blanc d’un sofa. La surface lisse d’un meuble. Tout semblait si luxueux. Si spacieux ici. Presque surréaliste.
- « Vous l’aimiez ?
- J’étais sûre de l’aimer. Pourtant je l’ai tué. Elisa recula, tandis que son interlocutrice se rapprochait. Menaçante. Très vite, sa colonne vertébrale rencontra la fraicheur d’une baie vitrée. Elle frissonna. Inquiète. A fleur de peau, quant à son souffle contre sa bouche.
- Vous ne l’avez pas fait.
- Je n’ai jamais rien fait pour lui. Rien. » Leur lèvres se frôlèrent. Se cherchèrent. Mais la sonnerie d’un téléphone retentit dans l’appartement vide. Elle soupira.

Après avoir posé ses grandes prunelles bleutées sur l’ancien nid d’un amour condamné, Elisa fit fonctionner le petit poste de radio. Aussitôt, une vieille musique des années soixante-dix anima le salon. Ondulant sous les notes, elle adressa à Hélène un sincère sourire.
- « Venez !
- Je n’ai jamais voulu dansé avec lui.
Elle lui saisit la main, et serra sa frêle silhouette contre la sienne.
- Pourquoi ?
- Peut-être parce que j’adore ça.
Son rire lézarda les murs.
- Moi aussi j’adore ça !
- J’avais peur d’être ridicule. Il croyait que ça ne m’intéressait pas.
- Vous voyez. Il aurait dû insister. (…) Vous ne vous êtes jamais dit que c’était son problème. A votre mari. S’il s’était jeté dans le vide ? Il aurait pu se révolté. Moi à sa place… L’étreignant alors doucement, elle posa son menton contre son épaule. Humant discrètement les effluves de son parfum.
- Je voulais être parfaite. (…) Vous partez ?
- Je suis là. » Sa voix ne fut qu’un susurre. Tendre caresse.

- « Vous faites quoi dans la vie, si ce n’est pas indiscret ?
Elisa tritura le morceau de viande avec sa fourchette. Elle adressa un coup d’œil aux parents d’Hélène, puis à cette dernière, qui la déshabillait de ses grands yeux bruns. Ce qu’elle faisait ici ? Elle ne l’avait toujours pas compris. Mais qu’importe. Elle baissa la tête.
- Je suis de banlieue. De Créteil. Mon père a ramené ma mère du Maroc. Et il nous a installé ma sœur et moi, avec elle à Créteil. Mais ça a vite dégénéré. Chômage pour mon père. Et ruine pour ma sœur. On avait rien. Mais je voulais tout. A l’époque je trainais pas mal du côté des Champs-Elysées. Et j’ai rencontré un garçon. Damien. C’était la même chose de son côté. Le même genre de famille, mais en français. Mais ses parents ne supportaient pas les arabes. Peut-être que vous non plus ? Non ? Mais ça se voit souvent. Moi non plus, je ne les supportais plus. Et puis… on est parti. J’ai quitté le lycée à seize ans. Et on a commencé à voler. De plus en plus gros. Puis on dépensait… on dépensait tout ce qu’on avait volé tout de suite. C’était la belle vie. Les grands hôtels. Les grands restaurants. Les grandes marques. Et… j’avais peur des fois. Mais Damien, jamais. Et…puis ça a mal tourné. Il en a tué un. Et puis un autre. Des gardiens de la paix. On s’est fait prendre. Lui a réussi à s’échapper. Et moi j’ai fait… cinq ans de prison. Mais je savais où il irait si ça allait mal. Alors ils m’ont proposé un marché. Damien. Contre ma liberté. Parce que moi je n’en pouvais plus de la prison… à la fin… non, je n’en pouvais plus. Je voulais mourir. Et… puis voilà. Et puis depuis, je fais dame de compagnie pour votre fille. C’est… escorte girl. Le… sexe en moins. Il y a mieux pour sa fille, non ? Dites-lui de me laisser partir…
Elle n’avait pas quitté Hélène du regard. Durant la totalité de son monologue, elle ne s’était détournée. Pas même une seconde. Elle attendait. Une réaction. Quelque chose. Mais rien ne vint. Pas de suite, du moins.
- Vous l’aimiez Damien ?
- L’amour, je ne sais pas ce que c’est.
- Vous m’aviez tout dit la première fois. Et je n’ai rien entendu. Prenant une profonde inspiration, elle reprit : Je tiens à vous.
- Non… vous avez peur de la solitude, c’est tout. »

Elisa savoura la brise du soir sur sa nuque brûlante. Paupières closent. Appuyée contre la balustrade du balcon. La main d’Hélène effleura la sienne. Instant fugace de bonheur. D’un plaisir inouïe, qui lui sembla insupportable. Une larme perla sur sa joue pâle, et elle prit la fuite.

- « Je t’ai manqué ? » Elle laissa tomber le téléphone. Cette voix. Ce vieux souvenir. Ce cauchemar qui la poursuivait. Qui ne cesserait jamais de la traquer. Prise d’un élan de panique, elle vida tout. Le coffre. Le porte-feuille. Tout. Ne laissant derrière elle qu’un néant palpable. Comme toujours…

Encore une fois, elle regardait sa vie lui échapper. Et ces mêmes vitres salies par trop de regrets. De larmes amères. De déchirements.

- « Allô ?
- C’est moi. Juste pour m’excuser. Je suis désolée pour l’argent. Vous allez me manquer…
- Di… dites-moi où vous êtes ? »
Elle ravala les larmes qui menaçaient, puis raccrocha. Le cœur lourd. Douloureux. Un moment, elle observa par la fenêtre. Se demandant une nouvelle fois, ce qu’elle faisait ici.



VOTRE DESCRIPTION

U.c


& ALSO
« Le Code du reglement : Sucette!
« Votre Pseudo : Elena.
« Votre Age : 18 ans.
« Votre niveau de RP  : Euh.. moyen?
« Votre Presence : Quatre ou cinq jours par semaine.
« Et tout ce que vous trouvez utile de dire en plus. : Et, une folle de plus à Darkness Falls *.* !
« Elisa, Elisa. Elisa, les autr's on s'en fout... »  Mrqmpl
« Elisa, Elisa. Elisa, les autr's on s'en fout... »  Mrqmpl



Dernière édition par Elisa Delacour le Lun 12 Sep - 22:17, édité 24 fois
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MessageSujet: Re: « Elisa, Elisa. Elisa, les autr's on s'en fout... » « Elisa, Elisa. Elisa, les autr's on s'en fout... »  Icon_minitimeLun 9 Mai - 23:38

rebienvenue demoiselle ! Heureuse de vous retrouver parmi nous, même si vous êtes un peu ronchon et boudeuse .. « Elisa, Elisa. Elisa, les autr's on s'en fout... »  478497


Maaaaaaaaaaaaah ! « Elisa, Elisa. Elisa, les autr's on s'en fout... »  403405
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