[Rule #1 :]

Il faisait noir… peut-être n’étais-ce pas approprié de se promener une fois la nuit tombée… mais qu’est-ce que Veronica avait réellement à craindre ? Elle serra son baretta, qu’elle tenait de ses deux mains, le temps de faire une pause. Puis, elle pivota sur elle-même sans rien apercevoir, ni la personne qu’elle poursuivait, ni ses coéquipiers. Un sentiment d’appréhension la traversa alors. Étrangement, elle quitta son air dur et déterminer et réussit à esquisser un sourire sardonique.

« - Tu veux jouer à cache-cache ?»

Puis, son sourire se fana aussi rapidement qu’il était venu, et elle ajouta dans le silence complet et pesant de la nuit :

« - Très bien…jouons. Je compte jusqu’à 5. »

Elle prononça alors d’une voix claire : « 1 ». Aussitôt, une ombre bougea à sa droite. L’arme de Veronica était déjà relevée dans cette direction, et tirait un coup. Le bruit résonna, fendant la nuit comme s’il n’existait que ce bruit là. «… 2 ». La même chose se produisit au chiffre 2, 3 et 4.

Le chiffre 5 n’arriva jamais, car Veronica entrevit clairement, dans un reflet de lumière, une masse s’éloignée d’elle en courant. Masse qu'elle ne réussit pas à atteindre d'une balle. Aussitôt, la jeune Umbrella s’élança derrière elle. Le décor urbain se dissipa en une forêt danse, le sol parsemé de feuilles mortes, comme à l’automne.

Elle sentit alors un mouvement à sa droite, tout près d’elle et sursauta. Puis à gauche, derrière, devant… Le même courant d’air, la même forme qu’elle n’arrivait pas à identifier… ce qui ne l’empêchait pas de se douter qu’il s’agissait de sa cible. Elle pivota à plusieurs reprises, paraissant un peu désarçonnée. Puis, d'un mouvement vif, elle agrippa la forme… qui lui glissa entre les doigts. Veronica se remit alors à courir entre les arbres. Sa course se termina au bout de la forêt, lorsqu'elle se fit bousculer et tomba à genou sur la surface dur du ciment. Une douce lumière se répandait désormais, chassait la nuit, et le vent ne soufflait plus. La jeune femme ramassa son arme et se releva, profondément contrarié.

« Fin de la partie. »

[{ Nouveau Membre]

Elle avait comptée d'une voix claire et audible et j'avais courue vite, et était restée insaisissable et fantomatique. L'arme de Veronica avait tirée à plusieurs reprises sans jamais me toucher. Le décor urbain avait laissé place à un décor de forêt dense et j'avais continuée à me déplacer telle une ombre, un fantôme. Le sol de la forêt était parsemée de feuilles mortes, comme ce que Veronica allait être bientôt, elle qui tirait et était une proie sans le savoir.

Alors que je passais près d'elle en coup de vent, elle me sentit passer sur sa droite, tout près d’elle et Vero sursauta. Je passais ensuite à sa gauche, devant, derrière. Toujours le même courant d’air, la même forme qu’elle n’arrivait pas à identifier car je restais fantomatique… Veronica, en professionnelle , savait que le coup de vent était sa cible. Elle pivota à plusieurs reprises, paraissant un peu désarçonnée. Puis, d'un mouvement vif, elle tenta de m'agripper… et je lui filais entre les doigts. J'étais intouchable, insaisissable. La course me donnait des ailes et l'adrénaline qu'elle me procurait me faisait sentir presque immortelle. Veronica se remit alors à courir entre les arbres, me poursuivant. Sa course se termina au bout de la forêt, lorsque je la bousculais et qu'elle tombait à genou sur la surface dur du ciment. Une douce lumière se répandait désormais, chassait la nuit, et le vent ne soufflait plus. La jeune femme ramassa son arme et se releva, profondément contrarié. Après tout elle n'aimait pas perdre. J'étais dans la pièce, dans un coin d'ombre. La regardant. Puis je fis le tour pour arriver dans son dos.

<< Changement de plan, ma belle....La proie devient le prédateur >>

Un sourire sadique traversa mon visage et étira mes lèvres. Je passais devant Veronica et lui mit un coup de poing dans le ventre pour la désarmer et prendre son arme. Elle me serait utile....plus tard. Je rengainais son arme dans une de mes poches du gilet tactique puis lui fit une prise de judo pour l'envoyer au sol.

[Rule #1 :]

Tirer, oui. Voilà ce que Veronica aurait dû faire lorsqu’un mouvement tout près attira son attention. Mais elle était tannée, tannée de courir après le vide, tannée de tirer pour rien. Non, pas pour rien, presqu’à chaque fois elle avait été certaine d’arrivé à toucher sa cible… sans succès. Elle glissait, lui échappait, enveloppée dans l’obscurité de la nuit, englobée par les ténèbres. Mais dans cette salle aux lumières tamisées, tout serait différent. Pourtant, elle avait l’étrange impression de s’être jetée dans la gueule du loup… elle qui d’habitude faisait attention à ne pas se ruer de tout côté comme elle l’avait fait.

<< Changement de plan, ma belle.... >>

Elle aurait dû réagir… et l’aurait fait normalement, mais quelque chose l’en empêchait : elle connaissait cette voix. Étais-ce réellement après sa collègue de travail qu’elle avait couru et gaspiller ses munitions ? Il semblait…

<< La proie devient le prédateur >>

Le prédateur ? se foutait-elle d’elle ? Jennifer n'avait rien d'un prédateur... ou bien un prédateur cinglé. Un prédateur qui n'avait pas toute sa tête, un... vu sous cet angle, d'accord, elle avait tout d'un prédateur. Mais Veronica n'était pas une proie. Elle allait répliquer, mais n’eut même pas le temps de réagir qu’elle reçu un violent coup de poing au ventre. Si ce coup lui fit mal et lui fit perdre son arme, au moins la réveilla t-il complètement. Elle redressa le haut de son corps, une main sur son ventre, à temps pour voir Jennifer bouger. Rapidement, Veronica se déplaça sur le côté pour éviter la prise, et envoya une droite à sa supposé collègue, avant de prendre ses distances.

« Un prédateur qui n’a pas toute sa tête ! Laisse moi t’aider à te replacer les idées. »

En effet, Jennifer semblait oublier qui elle était, et dans quelle équipe elles étaient : Umbrella. Mais si elle voulait jouer à la proie et au prédateur, d’accord… Veronica préférait ce jeu-ci à celui de cache-cache.

[{ Nouveau Membre]

« Un prédateur qui n’a pas toute sa tête ! Laisse moi t’aider à te replacer les idées. »

Ce qu'elle semblait ignorer c'est que Jennifer était bien plus forte qu'elle et aussi bien plus rapide dans ce rêve. Veronica n'aurait pas le temps de lui remettre en place les idées qu'elle serait déjà morte. Jennifer afficha un sourire de prédateur tandis qu'elle visualisait de tête toutes les tortures et les façons de la tuer qu'elle pourrait utiliser. Son sourire s'étira encore plus, devenant sadique et horrible.

Jennifer la laissa commencer à la frapper. Elle esquivait ses coups avec aisance, bougeant très rapidement à gauche, à droite, se baissant pour éviter d'autres coups. Elle se releva rapidement pour mettre un coup de poing violent dans le menton de Veronica avant de la finir d'un coup de boule. Le nez de la blonde explosa, m'aspergeant le visage de sang. J'essuyais mon visage d'un revers de manche avant de poser mon pied sur son ventre le temps de finir de m'essuyer le visage puis retira mon pied de son ventre. Ensuite je donnais un coup de pied dans son genou et à entendre le craquement qui suivit, elle devait avoir le genou brisé.

Je me baissais et l'embrassais sur les lèvres rapidement mais tendrement avant de me relever. Et de dégainer mon arme pour lui la braquer dessus, l'index sur la gâchette.

<< Ce soir n'est pas ton soir....Alors selon toi qui va remettre les idées en place à qui ? >>

Jennifer lui mis deux balles dans le bas ventre et une dans l'épaule. Et rengaina son pistolet avec silencieux au profit de son poignard fétiche. Jennifer découpa le chandail de la belle blonde pour dévoiler son soutien-gorge et s'attaque ensuite à son pantalon. Quand il fut dégrafé, je lui en débarrassais et retournais l'embrasser tout en rangeant mon couteau et dégaina le pistolet pour lui mettre le silencieux sur le nombril. Je tirais...Jennifer pouvait à présent se délecter de sa souffrance et l'embrassa plus passionnément encore tout en caressant sa poitrine.

[Rule #1 :]

Étrangement, le sourire de Jennifer lui fit plus peur qu’il ne l’aurait dû. Parce que Veronica, dans la réalité, n’avait pas peur de la jeune femme. Mais ce sourire sadique lui glaça étrangement le sang, comme si, en son for intérieur, elle savait que toute cette histoire allait mal se terminer, et que c’était elle qui allait trinquer. Cela ne l’empêcha pas de s’attaquer à Jennifer. Il n’aurait pas été dit que Veronica se sera laisser faire… ce n’était pas son genre ! Il valait quand même mieux mourir en combattant, qu’en gémissant stupidement… ou encore en suppliant. La jeune Umbrella n’en était pas encore rendue là dans son rêve ! Non, elle en était rendu à ce demandé comment Jennifer pouvait être si rapide… c’était elle normalement qui donnait du fils à retordre! Cette femme n’était normalement pas si combative. À moins que sa folie légendaire lui ait donné des ailes…

Elle aurait peut-être du s’arrêter en voyant que ces premiers coups ne portaient pas. Se reculer pour ré-évaluer la situation. Non. Trop tard de toute manière. Le premier coup reçu la déstabilisa, le deuxième… lui brisa clairement le nez. Une douleur aiguë l’assailla alors. Elle tomba sur le sol, une main sur son nez qui dessinait des rigoles de sang sur son visage, jusqu’à son t-shirt. La souillant. Un horrible flash lui vint alors, remplaçant pendant quelques secondes Jennifer par Wesker, le soir où ils s’étaient affrontés, et où il avait gagné. Il l’a surmontait encore une fois de toute sa hauteur, un pied la maintenant au sol. La même impuissance.

La vision prit fin lorsqu’elle ressentit une nouvelle douleur. À Wesker qui levait le pied pour la frapper, se subtilisa Jennifer, la vraie cause de son mal. Puis un baiser, qu’elle ne prit pas la peine de faire attention, tant son genou essayait d’attirer son attention. Puis, Veronica ouvrit les yeux, à temps pour voir qu’on l’a pointait avec une arme. Elle pensa alors, avec une étrange clarté, qu’elle allait mourir ici, d’une arme à feu, si stupidement.

<< Ce soir n'est pas ton soir....Alors selon toi qui va remettre les idées en place à qui ? >>

« Moi, demain matin… »

Après les coups de feu, il faut dire que son genou cessa de la réclamer, tout comme les autres parties de son corps. Son cerveau, tout occupé qu’il était à déclenché l’alarme d’urgence, alors que du sang coulait de ses blessures, alors que Jennifer semblait s’amuser avec elle, alors que ses blessures la brûlaient et qu’elle sentait une brûlure encore plus intense aux lèvres.

Elle fournit alors un effort colossal pour lever son bras, étirer ses doigts, et attraper une arme que Jennifer avait sur elle. Elle tira, sans hésiter. Un bruit retentit alors : celui d’une arme qui n’a pas de balle. Veronica tira une seconde fois ; toujours rien. Comme si elle avait le temps de jouer à la roulette russe avec Jennifer…