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Elle avait toujours cru avoir été une des rares à avoir survécu. Elle avait cru si longtemps que Dieu ne la voulait pas de son côté. Pourtant, notre père lui avait montré son amour en lui laissant la vie sauve face à cette apocalypse. Du moins... Elle le croyait... Jusqu'à ce jour...

"Son pouls..."
"Stable... Rien d'anormal..."
"Et ses capacités psychologiques ?"
"Sa mémoire est effacée en quasi totalité. Elle ne se souvient que de son nom, son âge, et d'autres petites informations de ce genre."
"Parfait !"

Laissez-moi vous mettre en contexte, très chers lecteurs. Tout débutait dans une pièce blanche. La lumière y était si claire et les murs étaient si blancs que lorsque nous avions une vue d'ensemble de l'endroit, cela pouvait presque vous éblouir quelques secondes. Sur le plancher de vinyle dont le plancher était, comme vous l'aurez deviné, également d'un blanc des plus pur qui soit, se trouvait, plus précisément au centre de la pièce, un énorme signe ayant la forme d'un parapluie dont chacun des 8 secteurs possédait soit une couleur blanche, soit une couleur rouge : Le logo de Umbrella. Sur les côtés se trouvaient de petites tables recouvertes de plusieurs objets scientifiques. Microscopes, seringues, bécher, éprouvettes, compte-gouttes,... Mais au centre, c'était là l'endroit ou tous les petits et petites scientifiques semblaient porter leurs attention. Certains observaient puis notaient des trucs sur un calepin, d'autres parlaient entre eux de ce qu'ils voyaient.
Cela vous démangent de ne pas savoir ce qu'ils regardaient, hein ? Bon d'accord, je vais vous le dire !
Au milieu de la pièce, se trouvait une sorte de sphère transparente, semblant contenir de l'eau. Oui, de l'eau. Elle était soutenu par une plaque de forme trapézoïde clouée fermement au sol. Dans cette bulle aquatique, se trouvait une silhouette dont la position rappelait celui d'un fœtus dans le ventre de sa mère. Pourtant, ce qui s'y trouvait n'était pas du tout un bébé, mais bien une femme. Son corps, nu comme un ver, était recroqueviller, ses jambes cachant ainsi sa poitrine. Dans sa bouche, un masque semblait avoir été posé, comme pour pouvoir la faire respirer lorsque viendrait le temps de son éveil. Elle était si belle, et semblait si fragile mais pourtant si paisible.

"Bien... Il est temps..."
"Oui, chef !"
"Que la belle s'éveille..."

Soudain, une alarme retentit, puis toutes ces lumières blanches qui illuminaient la pièce se changèrent en de sombres lumières rouges. Un sourire s'afficha sur le visage du scientifique en chef. Lentement, la sphère commença à se vider de son eau, et d'un coup, la jeune femme endormie ouvrit subitement les yeux, semblant tout à coup paniquée. Une fois la bulle complètement vide, elle s'ouvrit pour ainsi laisser la possibilité de quelconque entrées et sorties. Un homme vêtu d'un sarrau blanc vint tendre une une rouge et épaisse serviette au scientifique. Ce dernier s'approcha alors doucement de la déesse grecque pour l'entourer du bout de tissu, histoire de la réchauffer. Il l'aida à se redresser sur ses pauvres jambes tremblantes et essaya de la réconforter.

"Chhhtt. Chhhtt. Chhhtt. Chhhtt. Chhhtt. Tu n'as rien à craindre.. N'es pas peur... Dis-moi... Quel est ton nom ? T'en souviens-tu ?"
"M-M-M-Mon... M-M-M-M-M-o...M-M-M-M-Mo... o-on... N-N-N-N-o... o-o-om ?"
"Oui, ton nom... Tu t'en souviens ?"

La jeune femme semblait complètement perdue. Ses yeux regardaient partout, effrayés par tout ces hommes et toutes ces femmes en blanc qui semblaient la regarder avec émerveillement... Pour la plupart. La belle brunette sembla avoir une illumination et sa tête se retourna nerveusement et maladroitement vers son interlocuteur, son corps recouvert de plein de petits spasmes.

"N-N-Na...N-N-Nata... s-s-sia..."
"Natasia... Quel joli prénom... Viens avec moi... Je voudrais te présenter un ami... Dis moi si tu le reconnais, d'accord ?"

Natasia fit oui de la tête de manière maladroite, s'agrippant au scientifique pour ne pas s'effondrer au sol. Une voix de femme informatisée se fit alors entendre.

"Test de l'expérience #87655 : Première Phase."

Tout deux se retrouvèrent face-à-face avec une baie vitrée cachée par un rideau noir. D'un coup, après qu'une seconde alarme eut retentit, le tissu s'effondra au sol. Ce qu'elle vit lui arracha un cri horrifié. Devant elle se trouvaient une vingtaine de macchabées dont certains se frappaient le crâne sur la fenêtre, comme pour essayer de la défoncer. Cette scène lui fit faire un mouvement de recule. Cela en était trop. Prise d'un état de panique, elle frappa vivement le scientifique au visage qui semblait essayer de la retenir devant cette affreuse image. La voix informatisée retentit une seconde fois.

" Sujet instable ! Sujet instable ! Sujet instable ! "

Tout les scientifiques essayèrent de la retenir, mais la plupart finirent contre un mur, complètement assommés. Se dirigeant vers la porte de sortie du labo, elle entendit le scientifique en chef donner une alerte générale, ce qui ne fit que la faire accélérer. Elle devait sortir d'ici, s'enfuir... Oui... Fuir de cet enfer... Dehors serait beaucoup plus sécuritaire... Ou pas ?

[Rule #1 :]

La journée commençait pour certain et se terminait pour d’autre. Veronica sortait du bureau où elle avait donné son rapport en quelques phrases courtes, concises et précises, à la même manière qu’une habituée qui répétait un texte follement apprit par cœur. Le truc génial avec Umbrella s’est qu’il ne vous demandait pas ce que vous aviez fait, comment vous l’aviez fait… seul les résultats comptaient. Une pomme en main, la jeune Umbrella déambulait, l’esprit ailleurs. Pourtant, ses pieds allaient faire le trajet jusqu’à la sortit, tout seul, comme des grands, sans problème… ils l’avaient fait si souvent ! Quelle folie pourrait-elle faire ? Soudain, l’envie de sortir faire la fête l’envahit, pareil à une fringale du moment qu’il fallait assouvir avant qu’elle nous obsède des semaines durant et nous fasse devenir fou. Elle croqua dans sa pomme. Mais avant elle allait…

Une alerte générale retentit dans tout le bâtiment, la ramenant à la réalité. Ça, c’était un signe clair et net d’overtime ! Son visage se durci ; elle arborait son air d’éternelle professionnelle froide et déterminée. Ni une, ni deux, elle pivota vers un membre de la sécurité et lui subtilisé sa radio.

- Je veux un rapport, que se passe t-il ?...

Elle obtint ainsi de brève information sur l’identité de la personne et sur ce qui c’était passé exactement de la part des autres membres de la sécurité arrivé sur place un peu plus tard. Elle devait maintenant rejoindre le secteur visé. Sans préambule, Veronica appuya sur un bouton de la radio et prit les choses en main.

- Bouclez le secteur, elle ne doit pas être bien loin.

Elle tourna la tête et lança la petite boite noir à l’homme à ses côtés. Toi, avec moi. Ne lui laissant pas le temps d’acquiescer ou de se plaindre, elle emboîta le pas. Sur un ton plus fort pour se faire entendre, elle ajouta, sans ralentir la cadence : Elle ne doit pas sortir d’ici !

Et c’est avec un pas assuré et rapide qu’elle se dirigea dans les couloirs. Elle finit par s’arrêter à bonne distance, une femme en couverture courrait dans sa direction, suivit par un homme auquel elle ne prêtât pas grande attention. Le bras droit tendu vers l’avant, la main ouverte, elle signalait à la femme de s’arrêter. Son autre main monta au niveau de sa bouche, elle croqua dans sa pomme. Elle semblait calme… mais elle l’était très souvent alors… L’éclat de ses yeux ne permettait pas toujours qu’on se détende en sa présence, même si du premier coup d’œil, elle ne semblait pas dangereuse, elle dégageait quelque chose…

- Stop ! Tout doux, Natasia. On ne te veut aucun mal, tu n’as pas à avoir peur de nous. Elle pencha un peu la tête sur le côté. Le plus simplement du monde, avec une pointe d’humour, elle ajouta : Je les aurais peut-être assommés moi aussi s’ils avaient refusé de me donner des vêtements convenable.

Sans le laisser paraître, elle était néanmoins prête à attraper son arme à la première seconde si la femme ne se tenait pas tranquille. Mais ils pouvaient éviter d'en arriver là, pas vrai ?..